L’Algérie veut s’affirmer comme un nouvel acteur du marché mondial des batteries électriques grâce à la découverte de gisements prometteurs de lithium dans le sud du pays. Cette dynamique s’inscrit dans une stratégie nationale qui associe l’exploration, l’industrie et la recherche scientifique autour de ce minerai clé.
Des gisements stratégiques sous la loupe
Les deux principales zones de prospection ciblées sont le massif du Hoggar, réputé pour ses roches granitiques et pegmatites, et les chotts, les dépressions salines des hauts plateaux. Selon la Sonarem et l’ORGM, ces sites concentrent aujourd’hui les efforts d’exploration après l’identification d’indices géologiques particulièrement encourageants.
- Plusieurs centaines de kilomètres carrés font l’objet de travaux de certification et d’exploration géologique avancée, mobilisant des équipes locales et internationales, notamment des partenariats avec Ganfeng Lithium.
- Au Hoggar, des gisements rocheux sont identifiés, tandis que les chotts pourraient abriter des ressources sous forme de saumures, rappelant le modèle d’extraction sud-américain.
Chiffres clés et données du secteur
- L’Algérie n’a pas encore publié d’estimation officielle de ses réserves en lithium, mais les premiers indices confirment un potentiel « énorme », jugé suffisant pour établir une filière nationale de fabrication de batteries électriques.
- L’État a déjà lancé les deux premières unités industrielles de transformation pour le fer et le phosphate, considérées comme base du futur complexe au lithium. En 2025, ces unités représentent plusieurs dizaines de milliers de tonnes de ressources stratégiques valorisées.
- Les travaux de certification et quantification continuent en 2025, avec l’objectif d’annoncer les premiers chiffres officiels avant 2026.
Vers une souveraineté énergétique et industrielle
La stratégie algérienne vise à intégrer toute la chaîne de valeur du lithium, depuis l’extraction jusqu’à la production locale de batteries LFP, moteur de la mobilité électrique et du stockage d’énergie renouvelable. La mobilisation de grands chercheurs, comme Karim Zaghib, permet d’envisager une montée en gamme technologique et une valorisation industrielle du minerai.
Avec des centaines de kilomètres carrés en exploration et une filière industrielle déjà amorcée, l’Algérie pourrait, une fois les réserves certifiées, se hisser parmi les futurs leaders africains du lithium et révolutionner sa place dans l’économie mondiale des batteries électriques..


